Estime de soi, confiance en soi, amour de soi, affirmation de soi dans le respect d'autrui

Développement personnel : estime de soi

De l'estime de soi à la confiance en soi

L’exercice de la roue de vie demande une évaluation, une estimation. C’est le moment de parler de ce qu’est l’estime et de ce qu’est l’estime de soi.

Estimer c’est EVALUER. L’évaluation a besoin de repères pour signifier quelque chose. Ce que nous mesurons correspond à une « distance » : nous donnons une note (quantifiable) ou un jugement (subjectif). Dans les deux cas, nous mesurons un écart : soit par rapport à ce que l’on évalue comme nul (pondération par rapport au zéro), soit par rapport à la barre de la perfection (par définition le mot PARFAIT signifie, terminé, achevé). Il y a donc une comparaison et l’estime donne ce positionnement.

L’estime se construit par l’observation de ce que l’on fait, de ce que l’on produit, puis fait appel au jugement sur le résultat. Cette pondération peut être faite à partir de repères subjectifs (acceptable, beau, moins beau…) ou d’une évaluation quantifiable (performance dans un classement par exemple).

L’estime est donc conditionnée des repères dans son cadre circonstanciel (physique, temporel). Comme elle est liée aux actions, elle fluctue en fonction de leurs résultats.

L’estime est saine quand l’évaluation nous pousse à nous améliorer. En regardant les constructions du passé, nous pouvons célébrer des améliorations, identifier des points à travailler davantage, se perfectionner. Cela donne des repères de l’évolution sur le plan de la matière. Quand elle est accompagnée d’une connexion à ses intentions profondes, elle nous permet de nous satisfaire de nos pas et de sentir la voie vers laquelle nous nous dirigeons.

Le danger de l’estime de soi est de s’identifier complètement à ce que l’on fait : notre travail, notre image, notre statut. Cette relation de dépendance avec l’estime en perpétuelles variation (quand la confiance en soi, l’amour de soi et l’assertivité manquent) risque de nous maintenir dans une course aux objectifs.

Qui l’on est ne se réduit pourtant pas à ce que l’on fait. Quand bien même le Faire est important pour l’épanouissement personnel, nous avons besoin de temps de souffle, de respiration, de pause, sans que la confirmation de notre existence ne soit mise en péril.

Quand notre sentiment d’existence se fonde uniquement sur l’estime, alors nous avons besoin de résultats pour nous sentir sécurisés. Quand les résultats n’aboutissent pas, nous vivons le jugement de « dévalorisation » comme un effondrement.

Les objectifs, les bonnes résolutions et les projets sont utiles, mais cela demande en parallèle un minimum d’assise intérieure pour être nourrit chemin faisant et être capable de « non-faire » avec tranquillité.

Un regard sur le chemin parcouru et vers la destination contribue au sens, tant qu’il ne nous aveugle pas du présent. C’est-à-dire d’une capacité de présence à soi dans l’instant et de « savourer » cette présence. Mon invitation est de déployer une posture plus consciente, plus lucide, d’attention sur le ici maintenant, envers soi. L’astuce pour cela est de passer par le corps. Car si la psyché peut se balader dans toutes les temporalités, le corps, lui, fait l’expérience directe du présent.

Notre système valorise la performance ce qui ne rend pas aisé ce chemin vers soi. S’inscrit en nous que survivre (« survie » est vraiment le terme) c’est performer, se distinguer, avec comme cap une image, une projection de ce que l’on souhaiterait qui soit, et non de ce qui est. Cette quête de l’estimation (projection) est source de souffrance quand elle s’accomplit au détriment de la reconnaissance (réalité).

L’idée est de réussir à être à l’aise avec toutes les temporalités. Le passé qui nous instruit, le présent qui nous permet de nous habiter nous-même et le futur qui éclaire des chemins et perspectives.

Dans la négligence du présent, le risque est une absence à Soi, donc des actions qui émane depuis un vide de soi, en général compensé par l’ego. Dans la négligence du passé, le risque est que l’intégration de vécus n’ai pas aboutit et que l’on reste clivé de son histoire (un peu comme avec des plaies ouvertes dont on essayerait de se convaincre de l’inexistence en ne les regardant pas). L’équilibre psychique se basant sur une intégrité et non un fractionnement, les rappels vers la complétude (à travers les symptômes) se font plus grands. Dans la négligence du futur, le risque est de ne pas voir les conséquences de ses actes et de ne pas être capable d’embrasser ses responsabilités (s’il est certain que nous ne maitrisons pas tout, il est cependant salutaire de se rappeler que nous sommes aussi acteurs de nos vies et que nous disposons d’un certain pouvoir). Nous sommes partie intégrante d’un système complexe où les choses ne sont pas compartimentés, mais communiquent entre elles, circulent, et se transforment.

Au coeur de ces transformations, pour ne pas se sentir ballotés et craintifs, nous avons besoin de la confiance en soi et de la confiance en la vie.

thérapeute certifiée

rachel pedraza

Psychopraticienne en maïeusthésie, j’accompagne à Toulouse et à distance. La maïeusthésie est une psychothérapie bienveillante et efficace pour guérir en profondeur, retrouver un apaisement avec son histoire et aller vers le déploiement de soi.

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