Développement personnel : confiance en soi
De la confiance en soi à l'amour de soi
Quand nous associons la confiance en notre capacité à faire quelque chose, en vérité, nous parlons plutôt de l’estime : une évaluation des actes en fonction de leurs résultats. Quand nous parlons de confiance en Soi, nous parlons plutôt d’une posture intérieure : une assurance couplée à une espérance, qui donne un sentiment de sécurité, indépendamment des résultats.
C’est pourquoi nous pouvons ne pas savoir faire quelque chose (s’estimer débutant), mais avoir confiance en nos possibilités d’apprentissage, d’accueil et d’ouverture à la nouveauté.
La confiance dans nos possibilités peut être favorisée par l’expérience : découverte, ouverture, compréhension, intégration. En élargissant notre conscience sur chacun de ces aspects, nous déployons notre confiance dans le processus. Mais la confiance peut aussi surgir par intuition. « Tiens je sens que, par là, quelque chose m’attend ». Sans avoir clarifier la finalité (quel sera l’output, le résultat), nous pouvons percevoir que nous y avons déjà foi. La confiance en ses intuitions est plus difficile à appliquer parce qu’elle se base sur nos sensations plutôt qu’une démonstration, avec peu de repères sur lesquels s’appuyer (parfois même non partageables). Même si elle peut être vécue de façon viscérale, comme elle est moins tangible pour autrui, il est plus difficile de lui accorder une légitimité si nous attendons une validation par nos paires.
Si l’estime permet d’identifier ce qui fonctionne ou non dans le Faire (évaluation à un instant t), nous avons besoin de la confiance pour : ne pas nous effondrer quand le Faire est inopérant, et oser le pas vers la nouveauté. Dans la confiance, il y a une plus grande probabilité que l’issue soit positive que négative.
La confiance se déploie en s’ouvrant et en accueillant sa vulnérabilité. Les zones du Soi avec lesquelles nous sommes moins à l’aise nous permettent paradoxalement de gagner en assurance dès lors que nous les conscientisons, que nous les accueillons et que nous apprenons à les aimer. Car les actions ne découlent plus d’une fuite de Soi, mais d’une présence à soi plus pleine et entière.
La confiance est une passerelle entre le Faire, matériel, et l’Etre, ontologique. Cette confiance est façonnée par les regards que nous avons reçus dans notre existence, dont ceux de l’amour.
